Espace dédié à divers jeux en ligne |
|
| [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] | |
| | Auteur | Message |
---|
Plumedange Ptit Nuage amoureux
Messages : 206 Date d'inscription : 20/04/2009 Localisation : Seule...
Votre personnage Niveau: (2/4)
| Sujet: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] Jeu 27 Aoû - 3:46 | |
| - Anne_blanche a écrit:
Demoiselle Anne ! Demoiselle Anne !
Suant et soufflant, le gros Bacchus entra, malgré l'huissier de faction à la porte, dans le bureau de la Commissaire aux Mines. Habituée à ces intrusions bien peu protocolaires, la jeune fille ne releva même pas la tête de son abaque.
Oui, Bacchus ?
Sans doute quelque histoire domestique à régler... Depuis la mort de sa mère et le départ de son frère pour Genève, Anne se retrouvait, comme par le passé, seule à la tête de la demeure familiale.
Demoiselle Anne, ya eu un askident à la mine !
Ah ?
Elle releva la tête, tout de suite inquiète.
Pas de blessés ?
Le cocher secoua la tête, faisait trembloter la gélatine de ses joues.
Non non, Demoiselle. L'était point pleine, c'te mine. Ya eu des infiltrations tout au fond. C'est dans la petite mine d'or entre Dié et Valence. Comme qui dirait que la rosée, elle a creusé son chemin depuis la surface, et que ça ya fait des trous, et que l'boisage i' n'a point t'nu. Ya toute la galerie du fond qu'est comblée.
Avec l'air satisfait de celui qui a rempli son devoir, et l'humaine perversité de ceux qui ont échappé à une catastrophe, Bacchus passa les pouces dans la ceinture de son bliaud. Anne reposa son calame, ses doigts se mirent à battre la charge sur la surface polie de son bureau.
Des infiltrations, dites-vous ? En pleine sécheresse ? Voilà qui va encore nous ...
Elle s'arrêta net. Elle aimait bien Bacchus, certes, mais elle n'avait pas à dire devant un domestique que le coût des réparations allait creuser un gros trou dans les stocks ducaux.
Hum... Je n'y crois guère, Bacchus. Il y a là quelque chose qui m'échappe. Allez donc conter l'affaire à Dame Plume, je vous prie. Demandez-lui de bien vouloir m'accompagner à cette mine. Et attelez. Nous partons sur l'heure.
Le temps de ranger les dossiers en cours, de donner quelques instructions à l'huissier, et elle rejoignit sa collègue dans la cour du Castel, prête à monter en coche. - Princesse_lotus a écrit:
[Dans la mine d'Or entre Die et Valence]
Par cette belle journée d'été, Lotus avait troqué son uniforme de connétable contre sa vieille paire de braies et sa chemise rapiécée pour se joindre à un groupe de diois qui se rendait aux mines d'or. Elle avait toutefois gardé sa salade toujours utile en cas de chute de pierre. Elle se rendait régulièrement aux mines, pas que cela lui plaisait de se casser les ongles, mais il était de son devoir de bon citoyen de travailler au moins deux fois par semaine sous terre...
Chemin faisant ils dévissaient, pioche sur l'épaule, pour savoir qui trouverait le meilleur filon, certains y allant de leurs conseils plus ou moins avisés sous le rire parfois goguenard des autres.
Arrivés sur le site, chacun se présenta face au responsable de la mine qui formait les équipes et donnait les coins à creuser en fonction des trouvailles des jours précédents. Lotus se retrouva dans un groupe de 5 personnes affectées à la galerie sud, la numéro 3. Parait qu'on y avait trouvé un filon à faire pâlir les stocks ducaux... Elle prit son lot de sac en toile à remplir puis suivit le reste de l'équipe à la lueur vacillante d'une lampe à huile de roche. ça sent mauvais, ça éclair mal, mais il n'y avait rien d'autre...
Une fois en place, l'équipe y alla à grand coup de pioche puis de mains pour remplir les sacs. Alors qu'elle finissait de remplir un des sacs un des mineurs qui renforçait l'étayage se mit à gueuler :
'tention ! ça coule !!!!
A peine eut elle le temps de relever la tête qu'elle se prenait le morceau de bois laché par le gars sur la tête. Bonne idée qu'elle avait eu que de descendre avec sa salade... Un rien déséquilibrée, mais surtout impressionnée par l'infiltration qui se propageait et les boiserie qui montraient des signes de faiblesses grandissants, elle eut juste le temps de faire demi tour et de se presser au plus vite vers la sortie avec les autres.
Les cinq complètement trempés firent face au responsable de la mine et lui expliquèrent la situation. Il envoya aussitôt un des mineurs avertirent le Commissaire aux Mines et demanda aux autres d'attendre là en cas de besoin.
Lotus s'y plia de bonne grâce et chercha un feu auprès duquel elle pourrait se sécher un peu. - Plumedange a écrit:
*Plume était installée derrière son bureau...Son regard se porta un instant vers la fenêtre. Il faisait si beau et elle était là, dans ce bureau, des piles de parchemins devant elle qui devait la cacher complètement depuis la porte. Complètement dépitée par cet amas de travail elle laissa tomber sa tête sur le bureau... Toute à ses pensées elle réfléchissait. Si elle brûlait tout elle pourrait dire qu'elle avait finit, ou tout lancer par la fenêtre, ou appeler ses agents préférés et leur distribuer les piles... Léger soupir alors qu'elle fermait les yeux. Non, ce n'était pas raisonnable, il fallait qu'elle s'y remette. Un bâillement plus tard et elle s'enfonçait dans un sommeil réparateur, une pile de dossiers lui servant d'édredon. C'est alors que Bacchus ouvrit la porte en grand et la Prévôte sursauta avant de porter son regard endormit sur l'intrus du moment. Il lui parla de mine, d'infiltrations, d'elle ne savait trop quoi encore. La jeune damoiselle se frotta les yeux, attrapa sa besace y mit, plume et parchemin et suivit un Bacchus qui ne tenait plus en plus jusque dans la cour du château, ou elle y retrouva Anne. Un sourire éclaira son visage, une promenade! Que rêver de mieux lorsque l'on est continuellement enfermé dans un bureau... Elle en aurait presque remercié Aristote si la remise en état n'était pas aussi couteuse.*
-Coucou Anne, j'ai cru comprendre qu'une de nos mines à eut des soucis...d'infiltration?
*Regard à Bacchus*
-Cela me parait assez bizarre vu le soleil de plomb qui nous tape sur la tête depuis plusieurs jours... | |
| | | Plumedange Ptit Nuage amoureux
Messages : 206 Date d'inscription : 20/04/2009 Localisation : Seule...
Votre personnage Niveau: (2/4)
| Sujet: Re: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] Jeu 27 Aoû - 3:51 | |
| - Anne_blanche a écrit:
Bacchus ouvrit la portière du coche.
Coucou Anne, j'ai cru comprendre qu'une de nos mines à eut des soucis...d'infiltration? Cela me parait assez bizarre vu le soleil de plomb qui nous tape sur la tête depuis plusieurs jours...
Anne hocha la tête, tout en montant dans le coche.
Vous aussi... Je vous avouerai que je trouve cela plus qu'étrange. C'est pour cela que je souhaitais que vous m'accompagniez.
Elle attendit que sa collègue fût installée pour faire signe à Bacchus que l'on pouvait partir. Dans le coche qui roulait bon train en direction du sud, on pouvait parler librement. Pas d'oreilles indiscrètes à portée de voix. Bacchus entendrait peut-être, entre deux claquements de fouet, quelques bribes de phrases, mais Anne avait toute confiance en lui. Même ivre-mort, jamais il ne répéterait à quiconque ce qu'elle pourrait dire.
A vous dire le vrai, je n'y crois pas une seconde, Dame Plume. Tous les Commissaires aux Mines du Royaume savent que la rosée, à la longue, fait des dégâts sur les boisages. De grands savants ont même calculé que ça se produisait en moyenne tous les trois mois. Mais quand ça revient trop souvent, surtout en plein été, ça me laisse perplexe.
Il faisait chaud, Anne était très fatiguée. Son deuil récent lui avait fait les nuits courtes, et peuplées de cauchemars. Elle s'assoupit, se laissant bercer par le son régulier des sabots des chevaux. Ce fut l'arrêt du coche qui l'éveilla. Elle descendit aussitôt, plus inquiète qu'elle n'acceptait de le montrer. Près de l'entrée de la mine, on avait allumé un feu, malgré la chaleur. Anne en comprit la raison en voyant, rassemblés autour, un groupe de cinq personnes occupées à tendre au-dessus des flammes des vêtements pas encore tout-à-fait secs. L'accident avait eu lieu au petit jour, il fallait croire que les infiltrations avaient été particulièrement fortes, pour détremper ainsi la grosse toile des habits. Elle s'approcha, reconnut la Connétable.
Dame Lotus ! Vous n'avez pas de mal ? Que s'est-il passé, exactement ? Votre émissaire a parlé d'infiltrations, mais il n'a pas dit que vous étiez dans l'éboulement !
Elle regarda les autres mineurs, embarrassés de leurs vêtements sales et humides.
Tout le monde va bien ? Tout le monde a pu sortir à temps ? - Princesse_lotus a écrit:
Quelques temps s'était passé depuis l'accident et Lotus était maintenant presque sèche. Elle était resté autour du feu avec les mineurs pour sécher plus vite et avait passé le temps en mangeant et en discutant de l'infiltration et de l'éboulement qui en avait suivit mais aussi de tout et de rien.
Alors qu'ils en était arrivé à la série des blagues qui ne font rire que celui qui la raconte, une voix l'interpella.
Dame Lotus ! Vous n'avez pas de mal ? Que s'est-il passé, exactement ? Votre émissaire a parlé d'infiltrations, mais il n'a pas dit que vous étiez dans l'éboulement !
Elle se retourna et reconnu illico la Commissaire aux Mines en compagnie du Prévôt :
Dame de Culan ! Plumette ! Je vous rassure de suite je n'ai point le moindre mal ni aucun des autres mineurs. Il y a eu une infiltration d'eau avant que l'éboulement ne survienne. Mais nous étions déjà tous loin de l'endroit lorsqu'il a eu lieu. Une belle peur et un bain souterrain... expérience à vivre mais que je ne saurais vous conseiller.
Elle sourit avant de poursuivre :
Si notre émissaire ne vous a point informer de ma présence c'est parce que j'étais là incognito et que mon uniforme n'est pas adapté a ce type de travaux...
Elle marqua une courte pause avant de poursuivre :
En discutant avec les autres on en est arrivé à conclure que l'infiltration d'eau était des plus étranges... La galerie dans laquelle nous nous trouvions était creusée depuis longtemps et s'il devait y avoir infiltration elle aurait dû se faire au percement. Mais là c'est arrivé alors qu'on était en train d'étayer...
Elle regarda tour à tour Anne et Plume en quête d'une réponse - Plumedange a écrit:
-Vous aussi... Je vous avouerai que je trouve cela plus qu'étrange. C'est pour cela que je souhaitais que vous m'accompagniez.
*Plume acquiesça doucement aux paroles d'Anne, cela était bizarre. Alors que la CaM montait dans le coche, Plume la suivit et s'installa n'ayant guère l'habitude de tels voyages.*
-A vous dire le vrai, je n'y crois pas une seconde, Dame Plume. Tous les Commissaires aux Mines du Royaume savent que la rosée, à la longue, fait des dégâts sur les boisages. De grands savants ont même calculé que ça se produisait en moyenne tous les trois mois. Mais quand ça revient trop souvent, surtout en plein été, ça me laisse perplexe.
-Oui, je suis d'accord avec vous. Il y a quand même quelque chose qui me travaille depuis que j'y pense...
*Elle avait en effet en air pensif, comme plongée dans de grandes réflexions.*
-Qui peut bien s'amuser à saboter nos mines dont nous avons tant besoin et surtout comment si est t-il prit? Il a fallu rapporter beaucoup d'eau pour provoquer une telle chose... Le saboteur devait sûrement avoir de l'aide...
*Sur ses quelques mots Plume regarda Anne s'assoupir. Elle sourit, la fille qui se trouvait en face d'elle faisait tellement adulte éveillée et là endormie elle faisait tellement enfant. Plume se demanda si de ne pas pouvoir être insouciante, rire, pleurer et jouer comme tout le monde ne lui manquait pas quelques fois... Anne était marquée par le deuil, Plume le portait aussi mais d'une façon différente. Pierrick n'aurait pas aimé qu'elle se laisse aller à autant de tristesse et elle s'efforçait de se dire qu'il était heureux là haut et qu'elle devait être heureuse ici bas. C'est sur ses pensées qu'elles arrivèrent sur le lieu de "l'accident".*
-Dame Lotus ! Vous n'avez pas de mal ? Que s'est-il passé, exactement ? Votre émissaire a parlé d'infiltrations, mais il n'a pas dit que vous étiez dans l'éboulement ! Tout le monde va bien ? Tout le monde a pu sortir à temps ?
-Dame de Culan ! Plumette ! Je vous rassure de suite je n'ai point le moindre mal ni aucun des autres mineurs. Il y a eu une infiltration d'eau avant que l'éboulement ne survienne. Mais nous étions déjà tous loin de l'endroit lorsqu'il a eu lieu. Une belle peur et un bain souterrain... expérience à vivre mais que je ne saurais vous conseiller.
*Plume éclata de rire au récit de Lolote, elle paraissait presque sèche, le feu et le soleil qui tapait avait dû bien aider à faire sécher tout le monde, mais d'après le récit ils avaient été trempés jusqu'aux os. Elle aperçu nombre de mineurs encore humidifié et fut soulagée de savoir qu'au moins tout le monde allait bien.*
-Si notre émissaire ne vous a point informer de ma présence c'est parce que j'étais là incognito et que mon uniforme n'est pas adapté a ce type de travaux... En discutant avec les autres on en est arrivé à conclure que l'infiltration d'eau était des plus étranges... La galerie dans laquelle nous nous trouvions était creusée depuis longtemps et s'il devait y avoir infiltration elle aurait dû se faire au percement. Mais là c'est arrivé alors qu'on était en train d'étayer...
*La jeune fille regarda Anne en quête d'un éclaircissement. Elle et le vocabulaire minier...à vrai dire la connétable venait de parler une autre langue pour elle. Quand Plume descendait dans les mines c'était seulement pour ravitailler tout le monde, elle n'avait jamais étayer ou percer...*
-Peut être pourrions nous retourner sur place pour voir se qu'il en est, nous trouverons peut être des informations sur ce qui a pu provoquer cet incident.
*A dire vrai Plume n'aimait pas les mines mais le soleil tapait fort et elle savait qu'il faisait frais dans les galeries...* | |
| | | Plumedange Ptit Nuage amoureux
Messages : 206 Date d'inscription : 20/04/2009 Localisation : Seule...
Votre personnage Niveau: (2/4)
| Sujet: Re: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] Jeu 27 Aoû - 3:54 | |
| - Anne_blanche a écrit:
-Dame de Culan ! Plumette ! Je vous rassure de suite je n'ai point le moindre mal ni aucun des autres mineurs. Il y a eu une infiltration d'eau avant que l'éboulement ne survienne. Mais nous étions déjà tous loin de l'endroit lorsqu'il a eu lieu. Une belle peur et un bain souterrain... expérience à vivre mais que je ne saurais vous conseiller.
Anne poussa un soupir de soulagement, son visage s'éclaira d'un bref sourire. Mais aussitôt, une ride revint lui barrer le front. Dame Plume riait aux éclats. Anne lui envia cette capacité à rire, à voir le bon côté des choses, à profiter du moindre rayon de soleil. Elle-même craignait toujours de n'être pas prise au sérieux. "Trop jeune..." Elle l'avait tellement entendu, puis lu dans les yeux des adultes, qu'elle avait pris l'habitude d'en faire bien plus que le nécessaire, puisque ses capacités étaient toujours mises en doute à cause de ce fichu jeune âge qui l'accablait.
En discutant avec les autres on en est arrivé à conclure que l'infiltration d'eau était des plus étranges... La galerie dans laquelle nous nous trouvions était creusée depuis longtemps et s'il devait y avoir infiltration elle aurait dû se faire au percement. Mais là c'est arrivé alors qu'on était en train d'étayer...
Anne hocha la tête. Clair comme de l'eau de roche... Les remarques de la Connétable recoupaient exactement les siennes. Elle croisa le regard de Dame Plume, qui semblait un peu perdue.
On place de gros poteaux de bois entre le sol et le plafond d'une galerie pour éviter que ça ne s'effondre sur les mineurs, Dame Plume. Mais quand on ouvre une nouvelle galerie, on n'en a pas besoin tout de suite : la roche est assez dure. C'est plus tard, quand la galerie s'élargit, au gré de l'extraction de minerai, qu'elle devient plus fragile, et qu'il faut étayer.
Je suis d'accord avec vous, Dame Lotus : ces infiltrations n'en sont pas.
Peut être pourrions nous retourner sur place pour voir se qu'il en est, nous trouverons peut être des informations sur ce qui a pu provoquer cet incident.
Anne lança vers l'entrée de la galerie un regard non dénué d'inquiétude. Entrer dans ce trou noir et suintant, ça ne lui souriait pas plus que ça. Mais il le fallait bien.
Oui. Allons voir sur place.
Prenant son courage à deux mains, et ses jupes par la même occasion, elle releva le menton et pénétra dans la mine. La fraîcheur, après la canicule extérieure, la rasséréna. Mais elle n'avait pas fait trois pas qu'elle tourna les talons.
Suis-je bête ! J'oublie la torche !
Un mineur obligeant - et peu soucieux de retourner dans cet antre où il avait failli laisser sa peau - lui tendit une torche qu'elle alluma aux braises du feu. Du coup, elle n'avait plus qu'une main libre pour maintenir ses jupes. Pestant intérieurement contre cette coutume qui obligeait les filles à s'encombrer de toutes ces aunes de tissu, elle s'enfonça dans le tunnel. - Plumedange a écrit:
*Plume toute à son rire, regardait Anne du coin de l'oeil. Pour tout dire elle l'intriguait, elle se demandait si être noble c'était être ainsi. Sourire légèrement quand on voulait rire, modérer chacun de ses sentiments ne pas se dévoiler en quelque sorte. La jeune fille se disait que si c'était cela, elle ne serait jamais une bonne noble. Puis, elle en revint à son idée que la damoiselle de Culan avait grandie trop vite et fut bien contente que, malgré son éducation plus stricte que celles de ses frères et sœurs d'adoption, sa vie avait été emplie de joies d'enfant. Puis, elle se rappela des propos qu'on lui avait dit... Un prévôt ne doit pas pleurer, un prévôt doit être fort et elle réprima un soupir. En fait, c'était la CaM qu'elle voyait constamment devant elle, elle se surprit à se demander comment était Anne sans son masque d'adulte responsable en partie du Duché. Ce fut lorsque celle-ci s'adressa à elle que Plume revient sur terre.*
-On place de gros poteaux de bois entre le sol et le plafond d'une galerie pour éviter que ça ne s'effondre sur les mineurs, Dame Plume. Mais quand on ouvre une nouvelle galerie, on n'en a pas besoin tout de suite : la roche est assez dure. C'est plus tard, quand la galerie s'élargit, au gré de l'extraction de minerai, qu'elle devient plus fragile, et qu'il faut étayer.
-Je vous remercie de l'explication Anne, je dois avouer que je n'y connais pas grand chose aux mines, mais vous aviez déjà dû le remarquer, ajouta t-elle d'une petite voix en rougissant légèrement.
*Le Prévôt sourit en voyant Anne bien embêtée. Elle se demanda pourquoi elle ne profitait pas de sa jeunesse pour porter de temps a autre des robes légèrement plus courte qui lui enlèverait cette gêne d'avoir a les relever ainsi. Pour sa part, elle portait sa tenue de Prévôte, dont la robe s'arrêtait un peu plus bas que les genoux, permettant ainsi une plus grande mobilité pour courir après les brigands. Tout sourire, elle s'enfonça elle aussi dans les tunnels goûtant la fraicheur du lieu. Elle marchait tout près de la CaM... Elle n'aimait pas les mines, la sensation d'étouffer et c'était si...sombre... Plume se demanda se qu'il se passerait si la torche tombait dans cette fameuse eau...ou si...une autre infiltration avait lieu... La Dame de Sauzet constata rassurée qu'elle n'avait jamais vu Anne chuter et donc les risques n'en étaient que plus réduit. Elle surveillait tout de même ses pas afin de ne pas marcher sur les jupes de la CaM qu'elle suivait d'assez près, pas vraiment rassurée.*
-Dites Dame Anne, vous pensez qu'il pourrait encore y avoir une infiltration? Peut être que les saboteurs sont toujours dans le coin...
*Plume regarda derrière elle pour voir si d'autres les avaient accompagnées mais elle n'en avait pas l'impression et cela ne l'aida pas vraiment à se rassurer. Elle farfouilla dans sa besace...des pommes...une fiole de génépi...une gourde de tisane...quelques documents qui ne la quittait pas...la louche de Béa et tout un tas de babioles qu'elle trainait partout avec elle... En souriant elle s'imagina retirer l'eau à la louche, voilà qui pourrait être comique. Une légère impression que les tunnels n'en finissaient pas l'envahit. Depuis combien de temps marchaient t-elles? Etaient t-elles loin de la sortie? Aucune idée, elle suivait Anne, attendant le moment ou l'eau prendrait le pas sur le sol, ou les parois seraient humide et plus sèche, ou elles seraient sur le lieu du délit.* - Princesse_lotus a écrit:
La Prévôt était plus que motivée pour se rendre sur les lieux du sinistre... Lotus ne tenait guère à retourner sous terre, mais voyant Anne toute empêtrée dans ses jupons et le peu de réactivité de ceux qui étaient avec elle au moment du sinistre, elle se dit qu'il était peut être plus raisonnable qu'elle se joignent à ses consœurs ne serait-ce que pour les guider...
Elle prit sa besace, attrapa de la corde, deux torches éteintes qu'elle fourra à l'intérieur et en alluma une troisième. Elle s'engagea dans le tunnel de sa démarche bancale et se repéra aux sons des voix pour se diriger dans les galeries. Elle n'eut aucun mal à retrouver les deux conseillères ducales au son de leur voix et à la lueur de leur torche, même s'il lui avait fallu quelque temps. Arrivée à leur hauteur et leur annonça :
Je viens pour vous guider dans ce dédale, ça m'ennuierait fortement d'avoir à annoncer votre disparition mystérieuse au fond de la mine au Gouverneur...
Elle sourit en regardant les jupes de Anne et ajouta :
Dame de Culan, sans vous manquer de respect, il faudrait raccourcir vos jupes, je n'ai nul envie de vous voir perdre l'équilibre et vous écraser la tête sur un roc...
Si vous permettez
Sans attendre sa réponse, Lotus tendit sa torche à Plume puis s'accroupit aux pieds de la Commissaire aux Mines et déchira d'un geste sûr le tissus pour raccourcir la jupe.
Elle se releva et dit avec un grand sourire :
Vous voici à la mode de la Prévôté.
Elle reprit sa torche des mains de Plume et leur annonça :
Mesdames vous avez fait fausse route. C'est par là-bas qu'à eu lieu l'incident.
Elle fit rebrousser chemin au groupe et le guida dans une autre galerie. Celle-ci tout en montant se rétrécissait et il fallait se courber un peu pour avancer :
'tention les têtes...
Il fallait ensuite suivre le boyau sur une pente descendante. Une sensation d'abord légèrement humide se changea bien vite en franchement mouillé. Le site n'était plus très loin... Lotus s'arrêta et fit des mouvements avec sa torche. La galerie avait l'air noyée.
Je vais aller voir si on peut passer.
Elle se retourna pour regarder ses deux collègues :
J'espère que vous savez nager ?
Lotus confia à nouveau sa torche à Plume en lui disant :
Compte jusqu'à 100, si à 100 tu ne m'entends pas compte une nouvelle fois jusqu'à 100. Si tu ne m'entends toujours pas compte jusqu'à 500. Et si je ne suis pas là quand tu arriveras à 500, c'est que je serais sans doute morte noyée.
Tout en donnant ses consignes à Plume, Lotus s'était accroché autour de la taille une corde. Elle attacha l'autre extrémité à un morceau de bois de l'étayage et confia à Anne :
Si la corde est complètement déroulée avant que vous ne m'ayez entendu, tirez trois coup sec dessus, si elle reste sans bouger trop longtemps avant d'être déroulée complètement, vous pourrez vous inquiéter.
Lotus commença à s'engager dans l'eau et lorsqu'elle en eut jusqu'à la taille elle se retourna une dernière fois en leur confiant :
Ne vous inquiétez pas pour rien, je suis une excellente nageuse.
Puis elle continua sa progression sous l'eau, se guidant d'une main contre la paroi. La galerie remontait légèrement et lorsqu'elle sortit la tête de l'eau elle ne pu que contempler les dégâts... L'eau noyait au trois quart le boyau. Elle avança un peu se demandant ce que le Prévôt pourrait bien trouver d'intéressant ici... Puis se souvenant que Plume devait compter elle cria aussi fort qu'elle le put :
Vous pouvez venir ! Guidez vous avec la corde et inspirez bien fort avant de plonger ! | |
| | | Plumedange Ptit Nuage amoureux
Messages : 206 Date d'inscription : 20/04/2009 Localisation : Seule...
Votre personnage Niveau: (2/4)
| Sujet: Re: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] Jeu 27 Aoû - 3:58 | |
| - Anne_blanche a écrit:
A mesure que l'on avançait, le sol devenait plus glissant. Mais Anne portait, sous ses jupes si encombrantes, de solides bottes, sans aucun souci d'élégance. L'avantage des bottes, c'est que la semelle en est épaisse : on paraît plus grande, surtout quand on se tient droite comme un i. Et puis on peut tricher un peu, en ajoutant, sous prétexte de pieds fragiles, une semelle de feutre dans la botte. De toutes façons, sous les jupons, ça ne se voit pas. Ainsi attifée, Anne gagnait presque deux pouces. Le second avantage, c'est que les semelles sont cloutées. Certes, sur les parquets des salons de l'Académie, ça laissait parfois des traces, quand elle oubliait de marcher sur la pointe des pieds. Mais sur le sol d'une mine sujette à infiltrations, ça aide bien. Et tant pis si Dame Plume se moquait !
Dites Dame Anne, vous pensez qu'il pourrait encore y avoir une infiltration? Peut être que les saboteurs sont toujours dans le coin...
Anne ne répondit pas. Depuis des mois qu'elle était commissaire aux mines, elle avait prononcé, pensé, écrit, le mot "infiltration" des dizaines de fois. Soudain, dans ce boyau lugubre, il prenait toute sa signification. De l'eau... Or, Anne avait, depuis toujours, une peur bleue de l'eau. Pas des bains, naturellement, qu'elle prenait avec plaisir dans le vaste cuvier des étuves, à l'hôtel de Culan. Pas trop non plus de la petite mare aménagée au fond de son courtil, où, enfant, elle puisait à pleins seaux pour arroser ses légumes. Mais dès que l'eau se faisait fleuve, ou étang, elle ne pouvait l'évoquer sans frissonner. Elle grommela une réponse incompréhensible, quelque chose comme le "grmblgrmblgrmbl" de Messire Walan, qui l'amusait tant d'ordinaire. Derrière elle, Plume avançait en trébuchant. Est-ce ce qui la fit ralentir l'allure ? Rien de moins certain. L'angoisse lui nouait peu à peu la gorge, lui appesantissait les semelles, lui humectait les paumes. Sous l'effet d'un courant d'air, la flamme de sa torche vacilla. Anne s'arrêta net. Mais, consciente de la présence de sa collègue, elle se força à reprendre sa marche. Les mots lui montèrent soudain tout seuls aux lèvres, sa voix atone se mit à expliquer.
Vous savez, Plume, mon père est mort avant ma naissance. Il a été assassiné à Paris, au bord de la Seine. Certains ont peur des mines, parce que c'est sombre et étouffant. Moi, c'est l'eau que je crains. Jamais je n'approche du Rhône, ni même d'un ruisseau. Je ne peux pas, c'est plus fort que moi.
Elle se serait battue ! Pourquoi avait-elle besoin de raconter tout ça à cette presque inconnue qui la suivait pas à pas ? Et les mots coulaient toujours.
Enfin, c'est juste pour dire que chacun de nous a ses peurs, n'est-ce pas ? J'en connais même qui craignent les serpents ou les araignées.
Idiote ! Elle se sentait parfaitement idiote.
Dans leur dos, la lueur d'une autre torche apparut.
Je viens pour vous guider dans ce dédale, ça m'ennuierait fortement d'avoir à annoncer votre disparition mystérieuse au fond de la mine au Gouverneur...
Le dédale, Anne le connaissait comme sa poche. Mais elle se garda bien d'en faire état. Elle ressentait, à l'apparition de son aînée, un soulagement qu'elle ne s'expliquait pas, mais qui la laissait coite. Si coite, qu'elle se retrouva soudain avec la jupe raccourcie d'une bonne demi-aune ! Horrifiée, elle porta les mains à ses lèvres. Sa seule robe de deuil ! Dame Lotus venait de lui saccager son unique robe de deuil ! Comment allait-elle expliquer ça à Matheline, sa gouvernante ?
Mesdames vous avez fait fausse route. C'est par là-bas qu'à eu lieu l'incident.
Evidemment ! Mortifiée de s'être laissée entraîner par ses angoisses dans une galerie dont elle savait pertinemment que ce n'était pas la bonne, Anne suivit Lotus et Plume sur une pente de plus en plus humide. Mais le pire était à venir. Dans la lueur fuligineuse de la torche brandie par la Connétable, apparaissait une nappe noire, miroitante, affreusement liquide.
Je vais aller voir si on peut passer. J'espère que vous savez nager ?
Anne sentit monter la nausée. Nager ? Ce simple mot la rendait malade. Les oreilles bourdonnantes, les yeux agrandis de terreur, elle n'entendait plus ce que Lotus disait à Plume. Elle la vit entrer dans l'eau, y disparaître...
Un cauchemar... C'est un cauchemar. Je vais me réveiller.
Les ongles enfoncés dans la paume des mains, les paupières crispées, elle chercha sa respiration. Elle étouffait. L'eau lui glaçait les membres, brouillait sa vue, pénétrait dans ses poumons. Et cette nausée qui montait !
Vous pouvez venir ! Guidez vous avec la corde et inspirez bien fort avant de plonger !
La tête d'Anne fut soudain agitée d'un farouche mouvement de dénégation. Non ! Jamais elle ne pourrait. Elle n'essaierait même pas. De la folie, une pure folie. Si au moins elle avait pu s'asseoir, quelques secondes, la tête entre les bras, et reprendre sa respiration ! Mais elle restait là, paralysée. Ne vivaient plus que deux grands yeux ouverts sur le terrifiant spectacle, et la honte qui montait par vagues, en même temps que la nausée. - Plumedange a écrit:
*Dans le silence qui se fit, un moment ou elles marchaient de plus en plus doucement au fur à mesure qu'elles s'enfonçaient, Plume entendit le claquement de bottes sur le sol. Elle sourit, ainsi au moins Anne avait de bonnes chaussures, voilà qui était déjà une bonne chose. A sa question Anne n'avait guère répondu... Est-ce que leur peur était réciproque? La jeune fille ne savait pas trop, mais elle ne pouvait enlever de sa tête l'image des mineurs trempés jusqu'au cou. Il devait y avoir beaucoup beaucoup d'eau dans ce tunnel et si il en retombait...Sans torche, perdue dans le noir et oh non! Plume secoua la tête, ne pensons pas aux catastrophes.*
-Vous savez, Plume, mon père est mort avant ma naissance. Il a été assassiné à Paris, au bord de la Seine. Certains ont peur des mines, parce que c'est sombre et étouffant. Moi, c'est l'eau que je crains. Jamais je n'approche du Rhône, ni même d'un ruisseau. Je ne peux pas, c'est plus fort que moi.
*Elle écarquilla les yeux et manqua s'arrêter, mais elle continua a marcher et écouta Anne parler d'elle. Sans un mot comme pour ne pas briser ce moment.*
-Enfin, c'est juste pour dire que chacun de nous a ses peurs, n'est-ce pas ? J'en connais même qui craignent les serpents ou les araignées.
*Sentant que la CaM essayait de rattraper ses dernières paroles elle acquiesça d'une petite voix. Mais, elle avait plutôt envie de lui prendre la torche, puis la main, au moins elles avaient une chose en commun la peur de l'eau. Ce qui la retient de le faire? L'arrivée de la Connétable.*
-Je viens pour vous guider dans ce dédale, ça m'ennuierait fortement d'avoir à annoncer votre disparition mystérieuse au fond de la mine au Gouverneur...
*Plume sourit, oui elle sourit parce qu'elle sentait en Lolote une assurance qui repoussait la noirceur des lieux, la peur aussi. Mais tout d'un coup Lotus déchira la robe d'Anne et le Prévôt en ouvrit de grands yeux, incapable de lui dire quelque chose elle regarda le vêtement déchiré... Olala, mais quelle horreur c'était pour une adoratrice des belles toilettes... Jetant un regard à Anne, elle la vit horrifiée mais ce n'était sûrement pas que pour une histoire de belle robe déchirée. Ce moment de surprise quelque peu dissipé, elles reprirent néanmoins leur marche et là les conseillères ducales arrivèrent devant l'eau. Beaucoup d'eau. Anne se figea et Plume déglutit en voyant Lotus plonger. Elle tenait la torche, sans voir, son regard fixé sur l'eau elle n'avait qu'à peine écouté Lotus. "c'est que je serais sans doute morte noyée."..."vous pourrez vous inquiéter. " Plume compta...dans sa tête, elle comptait et fut soulagée d'entendre la voix de Lotus.*
-Vous pouvez venir ! Guidez vous avec la corde et inspirez bien fort avant de plonger !
*Son cœur manqua un battement. Non, elle ne pouvait pas venir. D'abord elle savait pas nager et ensuite...Oh non! Elle ne plongerait pas! Des mots lui revinrent alors en tête: "Il a été assassiné à Paris, au bord de la Seine." Si elle ne savait pas pourquoi elle avait peur de l'eau, elle le savait pour Anne et elle tourna la tête vers elle. La damoiselle de Culan était terrorisée, oui c'était le mot. Trouvant un creux pour y poser la torche, elle s'approcha de la CaM et lui prit doucement sa tête entre ses mains.*
-Anne, Anne! Reviens avec moi!
*En effet la damoiselle n'était plus avec elle, la Dame de Sauzet sentait qu'elle était perdue dans un de ses souvenirs dont on ne peut se détacher lorsque l'on y est confronté. Elle avait les yeux grands ouverts et fixait l'eau avec terreur. Plume ne réfléchit guère plus et elle la prit doucement dans ses bras, afin de cacher à son visage l'étendue de l'eau.*
-Là, calme toi, tu ne va pas aller dans l'eau.
*Elle cala une main sur les oreilles d'Anne, ne prêtant même pas attention au fait qu'elle la tutoyait et cria en direction de Lotus.*
-Nous ne pouvons pas venir Lotus! Nous...ne savons pas nager...
*La fin de sa phrase se perdit dans sa gorge. Il allait falloir que Plume aille chercher un agent qui savait nager, afin de lui rapporter les preuves dont elle avait tant besoin...car elle...et Anne, n'étaient clairement pas dans leur élément.*
-Reviens Lolote!
*Lorsque la connétable reviendrait elle lui dirait seulement qu'elles ne savaient pas nager oui. Elle était sûre qu'il valait mieux se limiter à une telle explication, en regardant la jeune CaM elle se demanda si elle aurait la force de marcher jusqu'à la sortie des mines...* - Princesse_lotus a écrit:
Lotus qui était en train de se détacher pour fixer la corde à une poutre, entendit la voix de Plume qui lui répondait.
-Nous ne pouvons pas venir Lotus! Nous...
Elle ne comprit pas la suite puis entendit :
-Reviens Lolote!
Elle bougonna un peu en se demandant bien pourquoi elles ne pouvaient pas la rejoindre. Elle termina de fixer la corde qui lui servirait de guide, puis refit le chemin en sens inverse. Elle ne tarda pas à sortir de l'eau et s'approcha de ses collègues, dégoulinante et passablement énervée et commença à demander des explications :
Mais enfin pourquoi vous n'êtes pas venu ??
C'est alors qu'elle remarqua Anne prostrée contemplant l'eau. Elle la regarda, regarda Plume :
Que s'est il passé ? Elle a vu un monstre ?
Puis se tournant à nouveau vers Anne :
Ben alors Dame ? ça va pas ? | |
| | | Plumedange Ptit Nuage amoureux
Messages : 206 Date d'inscription : 20/04/2009 Localisation : Seule...
Votre personnage Niveau: (2/4)
| Sujet: Re: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] Jeu 27 Aoû - 3:59 | |
| - Anne_blanche a écrit:
La lumière changea soudain. La terrifiante nappe d'eau ne fut plus éclairée, et Anne sentit refluer la terreur.
Anne, Anne! Reviens avec moi!
La tête nichée au creux d'une épaule amie, Anne reprit peu à peu ses sens.
Reviens Lolote!
Oui ! Qu'elle revienne, et vite ! Et surtout, qu'elle ne retourne pas dans cette antichambre de la Lune !
Les battements affolés du coeur d'Anne se calmèrent un peu, et elle se rendit compte qu'elle était dans les bras de sa collègue, comme ... comme un enfançon ! Rouge de honte, mais dans l'obscurité, ça ne devait pas trop se voir, elle recula, juste à temps pour voir Dame Lotus émerger soudain à ses côtés, ruisselante, les cheveux collés au visage.
Ben alors Dame ? ça va pas ?
Que dire ? Elle baissa la tête, si penaude que sa voix s'étranglait dans sa gorge. Un filet de son pitoyable s'échappa.
Je ne sais pas nager...
Elle aurait tout donner pour être sous terre. En fait, elle y était déjà, sous terre. L'ennui, c'est qu'elle n'y était pas seule. Elle y était même avec les deux personnes qu'elle aurait voulu fuir à tout jamais.
Ma fille, honorez votre nom !
La voix tonnante de son père résonna soudain à ses oreilles. Elle y porta les mains, se recroquevilla.
Je ... j'ai ...
Il en avait de bonnes, feu Valatar ! Et puis d'abord, qui disait que c'était bien Valatar qu'elle avait entendu dans sa tête ? Il était mort avant sa naissance, le son de sa voix, elle ne le connaissait pas. Ça ressemblait même plutôt à la voix de Gabriel, ou peut-être d'Oncle Hugo. Ou Oncle HdB ? Elle s'aperçut qu'elle était en train de se chercher des excuses. Furieuse contre elle-même, elle tapa du pied, maculant de boue le bas de sa robe, et probablement aussi les jambes de ses compagnes. Sa voix, quand elle reprit, était blanche, sans intonation, mais parfaitement audible, cette fois. Elle ne salirait pas son nom par un mensonge. Elle mourait de peur, elle l'assumerait.
J'ai peur de l'eau. Je suis incapable de m'en approcher. Veuillez me pardonner, Dame Lotus, Dame Plume. Je ne peux pas. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] | |
| |
| | | | [Dauphiné][Sabotage?][Juillet-Août 1457] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|